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TERRES DE SAVEURS ET SAVOIRS
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12 février 2015

Un projet de magasin coopératif se monte à Toulouse... Kézako ?

2015-02-12_180443

TESA ne pouvait pas louper cette information ! Un groupe de toulousain a décidé de se lancer dans l'aventure du magasin coopératif. On ne peut pas vraiment parler de "magasin d'un nouveau genre", puisque ce format de People's supermarket existe aux Etats Unis depuis 40 ans. Par contre, on peut considérer qu’implanter une telle la démarche en France est une démarche innovante. L'initiative ne peut qu'éveiller notre curiosité : la greffe prendra-t-elle en France ?

Le principe ? Il est simple : tout le fonctionnement du magasin est assuré par des bénévoles. L'impact le plus significatif se mesure sur les prix, qui sont en moyenne 20 à 30 % moins chers que dans d'autres magasins. Chaque adhérent donne, en contrepartie, de son temps pour faire la réception des marchandises, la mise en rayon, l’encaissement… Enfin toutes les tâches nécessaires au fonctionnement du magasin.

Toutefois n'avoir que cette lecture serait bien réducteur. Comme vous pourrez le constater en visionnant le reportage vidéo suivant, sur le fonctionnement du Park Slope Food Coop [ le plus ancien magasin coopératif de New-York ], le système repose véritablement sur un esprit "coopérateur" qui aboutit à la constitution d'une communauté pérenne.

Reportage sur la Park Slope Food Coop

Nous retiendrons notamment de ce reportage, le commentaire étonnant de la française. Quand le journaliste lui demande si un tel concept pourrait s'implanter en France, son argument est intéressant. Elle compare les français et les américains. Elle décrit les américains comme plus "individualistes", ce qui, de fait, rend les choses possibles... Etrange ? De premier abord, en bon français, on pourrait se dire qu'individualisme rime peu avec "esprit coopératif"... Mais on comprend ensuite que le terme ne doit pas être associé à "égoïsme" comme nous avons souvent tendance à le faire en France, mais à "indépendance" et "autonomie". Cet esprit d'entrepreneur, à prendre au sens littéral, "savoir et vouloir entreprendre", autrement dit "se prendre en main", "agir". Ainsi agir ensemble devient possible, voir nécessaire. Nous avons un besoin commun ? Alors unissons-nous pour atteindre notre objectif et soyons créatifs ; si les moyens pour atteindre notre objectif n'existent pas encore, il faudra donc les imaginer ! Un tempérament inscrit dans l'ADN de la culture américaine et moins présent dans la culture française...

Heureusement, la Culture n'est pas figée ! Et faites confiance aux français pour avoir un esprit de contradiction !

 

2015-02-12_170353 Nous n'étions pas satifsfait de l'offre alimentaire qui nous était proposée. Alors nous nous sommes dit : "Nous allons créer notre propre supermaché tout seuls, pas une petite boutique... un éblouissant supermarché." 

 

Avant Toulouse, un premier projet a vu le jour dans la région parisienne. L’ouverture est prévue à l’automne 2015 dans le 18ème arrondissement. Etonnant : le projet émerge en 2010, porté par deux américains ! Ils constituent une communauté autour de leur idée de dupliquer le modèle newyorkais  à Paris. Ils créent un groupement d’achats et l’association Les amis de La Louve, ayant pour objet la création du futur supermarché coopératif La Louve [http://dons.cooplalouve.fr/]. L’année 2014 sera consacrée à la recherche de fonds, notamment par le lancement d’une collecte de fonds sur un site de financement participatif. Et ça marche ! Parallèlement la communauté grandit et s’organise… L’aventure continue ! Le projet de La Louve repose sur des valeurs intéressantes, de plus en plus présentes dans les attentes des consommateurs. [Même si discours, ne veut pas dire pratique !] Nous retiendrons quatre valeurs et un principe :

  1. Acheter des produits issus d’une agriculture pérenne, respectueuse de l’environnement, et du vivant.
  2. Une rémunération pour les agriculteurs viable,
  3. Vendre à des prix bas, pour que l’alimentation de qualité soit accessible à tous,
  4. Faire de la coopérative un lieu d’échange et de partage, de construction de liens.

Le principe : créer un système de commercialisation à but non lucratif. On est loin du modèle coopératif d’E. Leclerc ou de Système U !

Ces valeurs sont nobles. Toutefois, il existe un bémol à ce modèle vertueux : faire soi-même pour éviter les coûts salariaux sur le produit, ne permet pas de créer beaucoup d’emplois dans un quartier… Mais bon, on ne peut pas tout avoir ! 

Alors on va souhaiter bonne chance à notre petite communauté toulousaine, car le chemin semble long… Le "Louveteau" pourra probablement bénéficier de l’expérience de La louve. Tésa va suivre cette aventure de près ! [https://www.facebook.com/groups/LeLouveteau/].

MG 

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Commentaires
G
Bonjour,<br /> <br /> <br /> <br /> Bonne nouvelle sauf que... Il va quand même falloir sérieusement réviser vos classiques et arrêter d'être bouche bée devant les USA en croyant qu'ils inventent tout.<br /> <br /> <br /> <br /> La coopération moderne vient d'Europe et La France est une de ses mères si ce n'est pas LA mère principale de la coopération, comme la distribution moderne d'ailleurs (supermarché).<br /> <br /> <br /> <br /> Ca me désole de voir que des sites de défense du terroir et du savoir soient autant désinformés et qu'ils n'ont même pas conscience des forces de La France, de ce qu'elle a fait et de ce qu'elle peut encore faire...
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